Sommaire du journal N°175 - Mars/Avril 2022

Chers lecteurs,

« En l’état actuel du projet de création d’un parc éolien en mer présenté dans le cadre du débat public, les élus communautaires, à l’unanimité, émettent un avis défavorable. » Tel est le communiqué sans autre explication que la Communauté de communes a publié à l’issue d’une réunion des élus à huis clos il y a quelques jours. Il faudra se contenter du commentaire de Christophe Sueur, maire de Saint-Pierre et conseiller départemental, qui manifeste une opposition résolue au projet qu’on lira dans ce journal.

On est loin de l’avis émis le 1er juillet 2015 où les élus de la CdC émettaient un avis très favorable à la zone d’implantation d’éoliennes en mer proposée par la préfecture. Sept ans plus tard, que s’est-il passé ? On peut émettre l’hypothèse que, encouragé par l’attitude positive des élus oléronais, l’État a « chargé la mule » en présentant un projet plus ambitieux et plus important que le premier qui a provoqué la colère de beaucoup d’élus. On peut prévoir d’ores et déjà que l’État réduira la voilure et proposera un projet plus acceptable par les élus locaux. À l’exemple du parc éolien de l’île d’Yeu et Noirmoutier qui comprend 62 éoliennes sur 83 km2 à 11 km de l’île d’Yeu et 16,5 km de Noirmoutier et prévoit d’alimenter en électricité 800 000 personnes. Les travaux ont commencé l’an dernier et la mise en service est prévue pour 2025. L’appel d’offres datait de 2014... En tout état de cause, si le projet d’Oléron était finalement adopté, on ne verrait pas les éoliennes à l’horizon avant près d’une dizaine d’années... 

Claude Fouchier