Sommaire du journal N°186 - Janvier/Février 2024

Chers lecteurs,

Les tempêtes de l’an dernier ont accéléré l’érosion des côtes de l’île qui détient le record européen de l’érosion marine sur la côte atlantique.Entre Grand-Village et Saint-Trojan, le trait de côte perd, chaque année, une vingtaine de mètres, voire plus. Victime emblématique : le P’tit train de Saint-Trojan qui a failli disparaître. Son propriétaire, François Burgain, a entrepris des travaux coûteux pour conforter la dune près des rails. Mais le sous-préfet de Rochefort et la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) lui ont intimé l’ordre d’arrêter ses travaux tout en lui suggérant de faire des travaux sur la digue toute proche. Problème : on ne sait pas quel est le gestionnaire de la digue : la CdC qui a compétence sur les digues, la commune, le Conseil départemental, l’État ? Toujours est-il que le sous-préfet a choisi l’apaisement en délivrant une autorisation au P’tit train d’occuper le domaine maritime pour cette année 2024. Sans garantie pour l’avenir (voir page 11).

C’est le même problème que plusieurs propriétaires riverains de la pointe des Normands à La Brée connaissent. Ils ont procédé à des enrochements, à leurs frais, confortant ceux existants. Ils se sont constitués en association comme celle des riverains des Acacias qui veulent renforcer leur digue à leurs fais, sans l’aide de l’État ou d’une collectivité (voir page 4). On appelle ces digues « orphelines ». Il y en aurait 300 sur l’île par comparaison avec des grandes digues, ouvrages importants, comme celle de La Brée construite en 1892 par le Conseil général et qui montre des signes inquiétants de faiblesse. Partick Monnereau, adjoint au maire, est ulcéré de l’inertie de la CdC, qui a la compétence sur les digues, devant ce problème urgent. Celle-ci a décidé de créer une commission ad hoc. « Pendant que les marées et les gros coups de vent se chargent de détruire nos côtes, fulmine l’élu brénais, on ouvre un débat ! »

Claude Fouchier