Prés Valet : enfin un skatepark rénové !
Après trois ans d’allers-retours administratifs entre la mairie et les services de l’État, le feu vert a été donné en octobre pour la réalisation d’un nouveau skatepark. Les travaux devraient durer six mois, pour un investissement de 600 000 €.
Dans le projet de campagne de l’équipe majoritaire élue en 2020 figurait la réalisation d’un skatepark sur le site de loisirs des Prés Valet. La première échéance de paiement a été actée en conseil municipal le 13 novembre. Et à en croire la maire Dominique Rabelle, la concrétisation du futur équipement municipal « a été le parcours du combattant pour ce premier dossier entamé sitôt l’élection passée ».
L’acceptation du skatepark par les services de l’État est passée par un projet plus large : la réhabilitation de la zone de loisirs. Une acceptation compliquée qui a connu plusieurs épisodes qui n’auguraient pourtant rien de bon pour la majorité municipale : les Prés Valet sont inscrits sur un site classé, protégé par la loi Littoral qui frappe d’impossibilité toute nouvelle construction. « On a dû expliquer que ce n’était pas une création puisqu’un skatepark était déjà en place », a commenté Dominique Rabelle lors du conseil municipal.
Pumptrack et experts
Les travaux du nouvel équipement sont maintenant lancés et s’étaleront sur une période au final plutôt courte comparée au temps qu’aura duré la procédure des autorisations administratives, ministère des Sports compris : six mois.
Deux éléments permettront aux adeptes de skate et autres trottinettes et engins à roulettes de dévaler les courbes en béton : un pumptrack (une piste de virages et rouleaux) de 658 m² pour les débutants et un espace de 911 m² pour les plus aguerris. L’ouverture au public est prévue pour juin.
Le volet sportif n’est pas la seule évolution de la zone de loisirs. Un parking arboré, des cheminements entre les espaces, des bancs pour le volet intergénérationnel, le tout revégétalisé, forment les aménagements du futur site ainsi revisité. « Ce projet c’est une requalification de l’entrée des Prés Valet », a complété Dominique Rabelle. Ce qui pousse le coût du projet à quelque 400 000 € supplémentaires, pour une facture finale d’un peu plus d’un million d’euros. Le paiement total aura lieu en 2025. « Où va-t-on trouver les sous ? », s’est inquiétée Marie-Anne Gorichon-Dias, pour le groupe d’opposition de l’ancien maire Éric Proust absent excusé pour cette séance ; groupe qui a exprimé un vote contre l’ouverture du premier montant de crédits de paiement.
L’opposition a-t-elle soulevé les bons arguments ?
Inauguré en 2004, le premier skatepark oléronais a longtemps été la référence locale, point de départ de l’association Green Gog organisatrice de la Big board, un événement qui se déroule tous les ans à Grand-Village et attire les amateurs de glisse autour d’un festival durant l’été.
Au fil des ans, l’équipement saint-georgeais a enregistré une fréquentation qui s’est étiolée. Les équipements devenus désuets et obsolètes n’intéressent plus la jeunesse d’ici. Notamment depuis l’installation d’autres skateparks dans le territoire comme tout récemment celui de Saint-Pierre vers lequel les jeunes Saint-Georgeais se sont tournés. Un fait que la maire Dominique Rabelle appuie : « Il n’attire plus personne en raison de son état. » L’opposition a alors réagi en conseil municipal (lire ci-contre). Pour le groupe, une telle concurrence ne fera pas revenir les pratiquants à Saint-Georges. Un argument que la maire Dominique Rabelle a balayé d’un revers : « Notre skatepark est une offre complémentaire à celui de Saint-Pierre. »
Autre point soulevé par l’opposition : l’absence de veto de la Communauté de communes de l’île d’Oléron (CdC). « Quand la CdC a pris la compétence jeunesse, on avait alors dit que le maillage autour des skateparks était suffisant et que l’on en resterait là. Aussi je suis surprise que la CdC ne s’y soit pas opposée », a commenté Marie-Anne Gorichon-Dias de l’équipe d’Éric Proust. Un argument qui n’a pas apporté de réponse du côté de la majorité. Nous avons alors interrogé Patrice Robillard, le vice-président chargé des questions enfance-jeunesse à la CdC, par ailleurs maire de Grand-Village, pour savoir si la collectivité intercommunale pouvait s’opposer à une telle construction comme le prétend l’opposition. Et sa réponse ne prête à aucune tergiversation : « C’est faux ! La CdC qui a la compétence enfance jeunesse ne s’occupe pas des installations sportives. Les installations de type skatepark, comme les aires de jeux relèvent de la compétence communale. »
Montants de crédits de paiement
2023 : 100 000 €
2024 : 560 000 €
2025 : 420 000 €
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