Sommaire du journal N°134 - Mai/Juin 2015
Chers lecteurs,
Les colonies de vacances voient leur fréquentation baisser d’année en année depuis vingt ans. Certaines ont même disparu, notamment sur l’île d’Oléron où elles ont été très nombreuses. Pour tenter de pallier cette désaffection le gouvernement vient de lancer une campagne #InstantColo avec comme slogans pour les parents «En colo j’ai confiance» et pour les enfants «En colo je m’amuse» ou «En colo je change d’air». Le taux de départ en colo des 5-19 ans était, il y a 20 ans, de 14 %. Il n’est aujourd’hui que de 7,5 %, ce qui a représenté 1,3 million de départs en 2014. En lançant la campagne, le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner, a souligné que «beaucoup pensent qu’ils n’ont pas les moyens d’offrir à leurs enfants un séjour en colonie alors qu’avec les chèques vacances, les bons de la Caisse d’allocations familiales, les participations des comités d’entreprise, cela ne revient pas si cher, moins parfois que lorsque l’enfant reste à la maison.»
On lira dans ce journal le récit par Christophe Bertaud de l’une des plus anciennes colos de l’île, celle de la commune de Bobigny qui possède 3 ha à Maisonneuve, près de La Cotinière.
Le Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et des pertuis charentais, qui a pour objectifs la protection de la nature et la gestion durable de ressources, a vu le jour le 4 avril dernier. Il sera piloté par trois sous-comités. Celui de la mer des pertuis aura son siège à Marennes, ce qui convient à la communauté de communes et à son président, Pascal Massicot, qui se «moque de la couleur politique».[Le maire de Marennes, Mickaël Vallet, est secrétaire départemental du PS] «Ce qui compte, dit-il, c’est le territoire et la place de l’île d’Oléron dans ce parc.»
Les «zadistes», une poignée de jeunes qui protestent contre les filières conchylicoles, doivent être expulsés de Maison heureuse, qu’ils ont squattée, selon une décision du tribunal administratif. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, les gendarmes, qui attendent l’ordre de la préfecture, ne sont pas encore intervenus. Au grand dam de la plupart des élus et même au sein des opposants aux filières qui n’ont pas besoin des ces alliés encombrants. «Je suis catrastrophée, dit par exemple Monique Vidalenc, présidente de la SPPIO, de l’image que la ZAD donne de l’île d’Oléron.»
D’autres ironisent en soulignant qu’ils se sentent mieux à Maison heureuse que dans la forêt. D’autres encore imaginent, sans déplaisir, que s’ils avaient quelque vélléité de s’attaquer aux filières, ils ne manqueraient pas de se faire frotter les oreilles par les ostréiculteurs...
L’île d’Oléron a été retenue par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie parmi les 10 projets de territoire à énergie positive de la région Poitou-Charentes. C’est ainsi que Pascal Massicot, le président de la CdC, a été invité à l’Elysée le 20 avril dernier. Les territoires qui ambitionnent de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment seront invités à présenter leurs projets lors du sommet de Paris sur le climat qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre. L’île d’Oléron peut gagner son pari grâce aux éoliennes offshore dont on reparlera.
Claude Fouchier
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