La gestion des urgences dans l’île
« Le soir du 21 août, je heurte violemment du front un montant de fenêtre occasionnant une plaie ouverte et un saignement abondant. Ma femme m’emmène immédiatement à la maison médicale de Saint-Pierre. Il est aux environs de 19 heures. Le hall est éclairé et un jeune garçon est en consultation avec son père. La personne responsable (médecin, infirmier ?) nous apostrophe dès notre arrivée : “C’est fermé, je n’ai pas le temps !” Il consent malgré tout à examiner la plaie avec ce commentaire : “Ça mérite effectivement un ou deux points de suture mais c’est fermé. Il n’y a personne avant 21 heures… Appelez le 15 !”
Nous appelons le 15 où une interlocutrice nous avertit : “J’ai six appels en attente. Ne raccrochez pas !” Nous attendons patiemment mais au bout d’une vingtaine de minutes la communication est soudainement coupée… Ma femme, en secouriste avisée, me pose des strips avec un bon pansement. Il n’empêche qu’il faudra bien trouver quelqu’un pour suturer convenablement la plaie… »
Ce témoignage nous a choqués et nous amène à nous poser la question de la gestion de la santé sur l’île. Nous y répondrons dans une enquête approfondie à paraître dans notre prochain numéro.