Sommaire du journal N°123 - Juillet/Août 2013
Chers lecteurs,
On lira avec intérêt notre enquête sur le marché immobilier dans l’île. Après l’euphorie des années 2000 où les agences immobilières ont poussé comme des champignons parce que la demande était supérieure à l’offre, les moins sérieuses d’entre elles ont mis la clé sous la porte car c’est désormais le contraire : l’offre est supérieure à la demande. Le tableau n’est quand même pas complètement noir. Les droits de mutation, perçus par les communes sur toutes les transactions immobilières, restent à un niveau élevé.
Le problème principal concerne le marché des résidences secondaires. Le marché a considérablement ralenti quand le gouvernement Fillon a décidé que, à partir du 1er janvier 2012, les exonérations sur les plus-values immobilières, dans la vente des résidences secondaires, seraient totales au bout de 30 ans au lieu de 15 ans précédemment. Ce qui a refroidi sérieusement de nombreux acquéreurs potentiels. Attendre 30 ans, même si les exonérations sont progressives, en a découragé plus d’un. C’est pourquoi l’annonce – faite il y a quelques jours, après le bouclage de notre enquête, par le président de la République –, selon laquelle l’exonération totale serait ramenée à 22 ans au lieu de 30 ans, assortie de divers assouplissements dont on ne connaît pas encore la teneur, pourrait faire rebondir le marché. Sera-ce suffisant ? «Même les économistes se trompent. Prédire, c’est mentir !», souligne avec humour Guy Haudréchy, directeur de l’agence Delîlle.
Après la polémique sur les filières ostréicoles de la Maleconche, les positions se durcissent concernant le schéma régional de développement de l’aquaculture marine, validé par le préfet de région fin 2012, qui prévoit de préempter 14 000 hectares. Même le président de la communauté de communes, Patrick Moquay, pourtant favorable aux filières ostréicoles de la baie de la Maleconche, trouve le projet démesuré et «déraisonnable». Les élus du nord à Saint-Georges, Saint-Denis et La Brée sont résolument contre. Patrick Moquay suggère de débattre au sein de la communauté de communes pour définir la position communautaire. A suivre...
L’affaire «Xynthia» s’enlise : onze maisons et cinq appartements sont toujours menacés d’expropriation. L’Association pour la sauvegarde du site de Boyardville, qui avait participé à une réunion «constructive» au ministère de l’Ecologie et du Développement durable le 24 janvier, n’a plus aucune nouvelle depuis malgré des coups de fil répétés, des lettres recommandées à la ministre Delphine Batho, l’appui des maires de l’île, du député Didier Quentin, etc. Rien, silence radio !
Les petits maîtres du cabinet de la ministre, et la ministre elle-même, méritent d’être rappelés à l’ordre républicain !
Claude Fouchier
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