Sommaire du journal N°158 - Mai/Juin 2019

Chers lecteurs,

Soyons clairs : notre pays a un système de santé l’un des meilleurs au monde que nombre de pays nous envient. L’engouement pour la France, par exemple, de nombreux Britanniques vivant dans notre pays est dû, pour beaucoup, à la qualité de nos hôpitaux et particulièrement de nos CHU.

Il reste que de nombreux territoires s’alarment à juste titre du manque de médecins. A cela de nombreuses raisons. L’une d’entre elles a pour origine l’acharnement politique à limiter au plus bas le fameux «numerus clausus» pour le concours d’entrée en fac de médecine avec le raisonnement suivant : moins il y aura de médecins, donc moins d’ordonnances, moins le déficit de la Sécu sera élevé. Je caricature à peine. Cette politique a d’ailleurs recueilli, à l’époque, le soutien de la plupart des organisations de médecins libéraux peu enclins à voir arriver des concurrents...

C’était évidemment faire fi des études démographiques et de l’augmentation spectaculaire de l’espérance de vie qui est aujourd’hui, selon l’Insee, de 79,2 ans pour les hommes et de 85,3 ans pour les femmes.

Cette politique aberrante a duré trente ans. Ce n’est que depuis quelques années que, la «fabrication» d’un médecin demandant 10 à 12 ans, les «déserts médicaux» ont apparu et que les élus locaux ont commencé à sonner l’alarme et à chercher eux-mêmes des solutions tous azimuts.

«Gouverner, c’est prévoir» disait Thiers !

On lira dans ce journal l’état des lieux sur l’île.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, affirme prendre le problème à bras-le-corps en promettant d’ici à 2022 de doubler le nombre de maisons et de centres de santé...

Claude Fouchier