Sommaire du journal N°73 - Mars/Avril 2005

Chers lecteurs,

Le 1er mai on célébrera le 60e anniversaire de la libération de l'île d'Oléron. La veille du 1er mai 1945, le jour même où les troupes françaises débarquaient dans la baie de Gatseau, Hitler se suicidait dans son bunker.
C'en était fini du régime nazi. L'Allemagne s'effondrait sous les bombardements alliés. Elle capitulera une semaine plus tard, le 8 mai.
était-il alors nécessaire d'engager des troupes pour libérer Oléron ?
Le général Leclerc, le futur maréchal, engagé à la tête de sa fameuse 2e DB en Allemagne, ne le pensait pas. Il estimait que les "poches" de Royan, du Médoc, d'Oléron, de La Rochelle tomberaient comme des fruits mûrs. Il était en désaccord sur ce point avec le général de Gaulle. Celui-ci voulait, en effet, montrer aux yeux du monde que l'armée française, qui avait pris une gifle monumentale en 1940, était reconstituée et pouvait bouter elle-même, hors des quelques parcelles de territoire non libéré, les Allemands qui avaient tenu la France sous leur joug pendant près de cinq ans.
C'est ainsi que les "poches" de Royan et du Médoc avaient été libérées quinze jours auparavant au prix de quelques centaines de vies humaines, Français et Allemands confondus.
La libération d'Oléron sera moins meurtrière même si l'on peut considérer que les 300 tués du côté allemand, et les 8 du côté français étaient encore de trop.