Sommaire du journal N°166 - Septembre/Octobre 2020

Chers lecteurs,

Qu’on le veuille ou non, il y a un vieil antagonisme entre le sud et le nord de l’île, peu à peu gommé par la création de la Communauté de communes, il y a 25 ans, qui a permis de parvenir, la plupart du temps, à un large consensus sur les nombreuses compétences qu’elle exerce à la place des communes. Il reste que l’antagonisme n’est pas mort. Il est illustré par l’affaire des filières ostréicoles de la Malconche soutenues par Michel Parent – ancien ostréiculteur, maire du Château, conseiller départemental, nouveau président de la Communauté de communes – et combattues par les maires des trois communes du nord, Joseph Huot, maire de Saint-Denis, Philippe Chevrier, maire de La Brée, et Dominique Rabelle, maire de Saint-Georges (et binôme de Michel Parent au Conseil départemental !) qui soutiennent, comme leurs prédécesseurs, l’Aplimap (Association pour la préservation du littoral de la Malconche et des pertuis charentais) à l’origine de la lutte contre l’implantation des filières.

En fait, deux logiques économiques s’opposent alors qu’elles devraient se compléter, le tourisme et l’ostréiculture. Au sud, il n’y a pas un Oléronais qui n’a pas dans sa famille ou parmi ses proches un ostréiculteur, ce qui n’est pas le cas au nord où l’ostréiculture est quasi inexistante et où le tourisme est la principale ressource, avec en outre un tourisme « de luxe » grâce aux plaisanciers du port de Saint-Denis, à l’origine du conflit.

Pour l’instant, la cour administrative d’appel de Bordeaux a donné raison au Comité régional conchylicole mais les opposants ne s’avouent pas vaincus et ont saisi le Conseil d’Etat… (voir page 13). 

Claude Fouchier