Nouveau départ pour la navette maritime
Après plusieurs mois d’interruption, la navette maritime La Rochelle - Boyardville a repris du service au début du mois d’avril.
Le 7 avril dernier, la navette maritime La Rochelle – Boyardville reprenait du service après six mois d’interruption. Le 5 octobre 2011, en effet, 16 mois après sa première mise en service, en juin 2010, la navette maritime entre Boyardville et La Rochelle, portée par la société Littoral Express, s’arrêtait (JdP n° 113). Dès septembre 2011, la communauté de communes avait lancé une procédure de délégation de service public pour pérenniser un service qui avait fait la preuve de son utilité même si la société s’était rapidement retrouvée face à une situation financière difficile. «Je trouvais ce service intéressant, souligne Patrick Moquay, président de la CdC, car il répondait à une vraie attente. C’est une histoire triste pour les promoteurs initiaux de ce projet qui se sont retrouvés face à une réalité économique et juridique. Contrairement à ce que certains pensent une collectivité ne peut pas renflouer une entreprise en claquant des doigts.»
Finalement une seule entreprise a fait acte de candidature. La société Transpertuis — filiale de la société Interîles qui s’était, un temps, associée à Littoral Express — a été retenue lors du conseil communautaire de mars dernier pour un contrat de trois ans. La CdC versera une contribution forfaitaire annuelle pour contrainte de service public de 150 000 € à Transpertuis. La communauté de communes percevra de son côté une aide financière de la part de l’agglomération rochelaise (20 000 €), du Conseil général (35 000 €) et du Conseil régional (35 000 €).
Un bateau de la flotte d’Interîles, qui naviguait entre les Sables-d’Olonne et l’île d’Yeu, assurera les rotations (jusqu’à 4 allers et retours en très haute saison). Il comporte 177 places et réalise la traversée en 50 mn à peine. Il accostera à Boyardville, côté Oléron, et en face de la médiathèque au pied des tours, côté rochelais. La navette maritime s’inscrit pleinement dans une politique globale des déplacements engagée par le Conseil général, par l’agglomération rochelaise, pionnière en la matière, et plus récemment par la CdC de l’île d’Oléron. A La Rochelle, les usagers de la navette trouvent à l’arrivée un réseau complet de transports et de moyens de déplacement (vélos, véhicules électriques, bus, bateaux passeurs...) pour se déplacer sur l’agglomération ou rejoindre la gare TGV. Côté oléronais, de nombreux efforts ont été faits par la CdC et le Conseil général avec, dès cet été, un réseau de navettes gratuites vers les plages et les sites de visite. Les lignes de bus permettent de rejoindre les principaux villages de l’île et plus de 120 km de pistes cyclables pour sillonner l’île.
Les horaires de départ sont variables car liés aux marées. Ils sont consultables sur le site Internet de la liaison : www.oleron-larochelle.com ou via le 05 46 47 05 10. L’aller-retour coûte 23,50 € pour un adulte. Pour les utilisateurs réguliers de cette navette, une carte nominative, valable un an, le Pass’IO, à 15 €, a été mise en place. Cette carte permet de bénéficier des tarifs réduits.
Rens et informations – Sur Internet : www.oleron-larochelle.com - Trans Pertuis, 3 promenoir des Coureauleurs – Le Gabut – 17025 La Rochelle Cedex
Un vote à bulletin secret
Le vote à bulletin secret a été demandé lors du conseil communautaire du 26 mars dernier pour la délégation de service public (DSP) à la société Transpertuis. Au final, cette délégation de service public a été actée avec 19 voix pour, 5 contre, 6 nuls et 2 blancs. Michel Parent, maire du Château, s’est abstenu au moment du vote même s’il ne conteste pas le principe de la délégation de service public. Il a souligné éprouver un sentiment de malaise à l’égard des promoteurs à l’origine du projet, Luc Barek et Jean Thesmier. «Des personnes qui ont démontré la légitimité de la navette, même si elles avaient été prévenues que la communauté de communes de l’île d’Oléron ne pourrait pas leur apporter un concours financier si leur affaire marchait mal.» Pascal Massicot, maire de Saint-Trojan, a précisé qu’il était déjà contre le principe d’une délégation et se demande si la société Interîles n’aurait pas fait cette navette sans DSP. L’occasion pour Patrick Moquay de redire que la mise en place d’une délégation de service public avait été proposée à l’association porteuse du projet dès 2009. «C’est à la demande de Littoral Express que la communauté de communes a renoncé à aller plus loin dans cette démarche.»
Mai/Juin 2024
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