Livres - N°171 - Juillet/Août 2021

Livres

Histoire de la Cotinière

Le récit que Noël Escudier – architecte et urbaniste à la retraite qui a écrit des articles dans Les Cahiers d’Oléron (voir JdP n° 126) – consacre à la Cotinière débute en 1249 quand Arnaud Cotin obtient l’autorisation du roi Henry III Plantagenet d’Angleterre de construire un logis. Une première carte de 1625 situe la Cotinière sur la cote ouest de l’île. L’auteur compare ensuite les documents anciens d’urbanisme et l’état actuel des lieux, à la recherche des traces du passé, qu’il nous fait découvrir. Avant la pêche, les habitants vivaient de la vigne et de la terre. Le port (en fait, une jetée) est inauguré en 1865. Vers 1895, une dizaine de chaloupes pêchent dix à douze millions de sardines par an. Une conserverie est construite en 1908 et le quartier se développe avec de plus en plus de constructions et d’habitants. Les maisons des viticulteurs, des pêcheurs, les forges et autres bâtiments de stockage de la pêche sont bien souvent devenus aujourd’hui des restaurants, boutiques, maisons d’hôtes ou de vacances. Car le développement touristique va encore changer la physionomie de la Cotinière. 

C’est cette évolution que Noël Escudier suit et explique, jusqu’en 1939. On voit ainsi ce village et ses bâtiments sous un autre angle et on comprend mieux son histoire.

La Cotinière, île d’Oléron, Noël Escudier, éd. La Geste, 232 pages, 25 €

 

C’est dans la poche

L’éditeur La Geste sort au format de poche un beau livre paru en 2019 que nous avions présenté dans le JdP n° 161. Jean-Claude Coindet, Oléronais jardinier de métier et photographe passionné, fait découvrir la richesse fragile de la faune et de la flore de l’île grâce à de très nombreux et très beaux clichés. Les chapitres correspondent au découpage géographique de l’île – dune, mer, marais, forêt et cultures – puis, pour chacun d’eux, aux quatre saisons. 

On ne peut que recommander ce petit livre pour admirer la variété des paysages qu’offre l’île et l’étonnante diversité des plantes et des animaux que l’on peut observer.

Guide Oléron nature, faune et flore, Jean-Claude Coindet, éd. La Geste, 128 pages, 6,90 €

Toujours au format poche et pour les plus sportifs, un petit guide est sorti pour arpenter l’île, essentiellement à pied ou à vélo, mais aussi à cheval, dans la forêt des Saumonards, ou en canoë, à marée haute, dans les chenaux. Les cabanes ostréicoles, les ruelles des villages, les marais, la nature sauvage, les bâtiments emblématiques composeront l’environnement de ces promenades. 

D’une durée de une heure à quatre heures, accompagnées à chaque fois d’un plan détaillé, ces sorties présentent un niveau de difficulté qui n’est souvent pas très élevé et accessible à tous. Une bonne idée pour profiter des paysages exceptionnels offerts sur l’île après de longs mois de confinement.

Rando île d’Oléron, 16 balades, Anaïs Ancellin, éd. La Geste, 128 pages, 6,90 €

Continuons avec les livres de poche. Celui-ci est également très documenté (nombreuses photos et illustrations). Il concerne les mammifères marins. Lors « d’une traversée vers une île ou d’une balade en bord de mer, il trouvera sa place dans votre sac à dos pour vous aider à identifier les principales espèces qui peuplent les eaux françaises » nous dit Sylvain Reyt, l’auteur. Car si l’on est attentif, on peut observer de nombreuses espèces : phoques, rorquals, baleines, dauphins… 

Toutes ces espèces sont détaillées, avec les lieux d’observation et leur statut de conservation. Certaines sont menacées, comme la baleine bleue qu’on observe quelquefois dans le golfe de Gascogne, d’autres fréquemment observées, comme le dauphin commun, ou encore d’autres tellement rares qu’on ne sait pas grand-chose sur elles, comme le mésoplodon de Sowerby qui occupe les profondeurs de l’Atlantique et qu’on ne peut généralement observer que lors d’échouages sur les plages de nos côtes. Ce petit livre pratique nous apprend comment observer, identifier, voire même photographier toutes ces espèces.

Mammifères marins, Sylvain Reyt, éd. Glénat, 128 pages, 10,50 €

 

Mieux connaître la plage

La plage, c’est bien plus que cette étendue de sable – ou de galets – qui sert essentiellement l’été à profiter du soleil et de la mer. C’est aussi toute « une nature cachée », comme Arnaud Guérin sous-titre son livre. Ce scientifique est aussi photographe et propose dans ce joli livre de découvrir de nombreux aspects de cet environnement naturel pas si bien connu que cela. On apprend déjà que le sable est la seconde ressource naturelle exploitée par l’homme, après l’eau, pour la construction ; que la laisse de mer permet l’installation de petites plantes et d’oiseaux, comme le gravelot à collier interrompu (voir JdP n° 170) ; que c’est un endroit en constante évolution et le lieu d’une biodiversité unique et tellement fragile. 

L’auteur revient sur tous ces aspects, et bien d’autres, avec de nombreuses très belles photos, des schémas et des explications claires et efficaces qui nous permettent de mieux appréhender cet espace qui nous paraît commun mais qui cache en fait tant de trésors naturels à préserver.

La plage, une nature cachée, Arnaud Guérin, éd. Glénat, 144 pages, 19,95 €

 

Histoire de l’Aunis

Pascal Even est un spécialiste des archives en général et de l’Aunis en particulier. Il fut, entre autres, directeur des archives départementales de la Charente-Maritime entre 1993 et 2001. Il est l’auteur d’un petit livre sur l’histoire de l’Aunis qui aborde toutes les périodes historiques, des premiers siècles à nos jours. 

Le ton se veut didactique, avec des textes courts regroupés par thématique, illustrés de nombreuses gravures. De la préhistoire en passant par le Moyen Âge, la Révolution, le xixe siècle, les guerres mondiales, ce petit livre couvre la vaste histoire de cette région.

Petite histoire de l’Aunis, Pascal Even, éd. La Geste, 180 pages, 9,90 €

 
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