Chaude ambiance au conseil municipal
Alexis Blanc, conseiller municipal de l’opposition, a déposé, depuis avril, trois recours contre la mairie qui a décidé de faire appel à un cabinet d’avocat.
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’entente cordiale entre majorité et opposition municipale a vécu au conseil municipal. Depuis avril, en effet, Alexis Blanc, qui se présentait contre Michel Parent, le maire, a déposé trois recours. Le premier est un référé devant le tribunal administratif concernant la page réservée à l’opposition dans le bulletin municipal. La demande a été rejetée. Tout comme a été rejeté le recours portant sur quatre délibérations du conseil municipal. Enfin, le conseiller municipal de l’opposition a déposé un recours auprès du tribunal administratif concernant les délibérations budgétaires. Concernant ce recours, le jugement obtenu par l’ancienne conseillère municipale, Mme Pujol-Klein, pourrait bien faire jurisprudence. En effet, elle avait déposé un recours auprès du tribunal administratif estimant que les documents relatifs au vote du budget 2007 n’avaient pas été suffisamment étayés pour permettre une étude complète du budget. Le tribunal administratif vient de lui donner raison et a donc annulé la délibération municipale approuvant le budget 2007. «Mais ne me demandez surtout pas quelles conséquences ce jugement peut avoir puisque personne n’est en mesure de me répondre, commente Michel Parent. Ni la sous-préfecture, ni les services fiscaux n’ont su m'expliquer.» Par contre, le maire a décidé maintenant de se défendre contre les recours d’Alexis Blanc. «Au lieu de demander des explications, il passe directement par la case justice et le tribunal, donc maintenant plutôt que de faire perdre son temps à notre secrétaire général dans la rédaction de mémoire, nous avons décidé d’avoir recours à un cabinet d’avocats et d’aller systématiquement devant la justice pour demander le remboursement de nos frais et des dommages et intérêts.» De son côté, Alexis Blanc fustige la manière dont il est traité au sein du conseil. «Dès que je pose une question, le maire répond avec ironie ou alors estime que je n'y connais rien. Je ne fais pas de l'opposition systématique, votant même énormément de délibérations. Mais je m'interroge sur la manière dont est gérée la commune.» Le conseiller de l’opposition regrette un manque flagrant d’information – «J’ai l’impression que nous ne sommes au courant de rien» – et l’opacité, selon lui, dans les comptes. «Quid de l’utilisation d’un emprunt d’un million d’euros fait l’année dernière ?» S’il se défend d’être un procédurier, Alexis Blanc estime que c’est la seule façon de se faire entendre et dit ne pas craindre la décision du maire d’avoir recours à un cabinet d’avocats pour se défendre. «Je comprend qu’il n’ait pas envie d’avoir systématiquement des recours. Le tribunal jugera de ma bonne foi. Au final, je veux que la chambre régionale des comptes fasse un rapport sur les finances locales.»