Sommaire du journal N°60 - Janvier/Février 2003

Chers lecteurs,

A l'heure où nous écrivons ces quelques lignes, la marée noire du Prestige n'a pas atteint les côtes de l'île d'Oléron. Les atteindra-t-elle un jour ? On ne le sait pas. Tout dépend des courants et des vents. Mais le mal est fait. Car pour un étranger – et même certains Français – quelle différence y a-t-il entre Arcachon, où l'ostréiculture est interdite, et Oléron ? Pour lui, c'est toute la côte Atlantique – ou du moins tout le golfe de Gascogne–, qui est touchée.
Nos dirigeants politiques ont beau vilipender les «voyous des mers», leur belle indignation masque mal leur incurie... Un exemple : en 1982, il était prévu que 25 % des navires passant dans nos ports seraient contrôlés. Vingt ans après, ils ne sont que 14 % ! La raison ? Nous n'avons pas assez de contrôleurs. Pourquoi ? Parce que l'Etat n'a pas jugé utile de les recruter.
L'objectif de l'obligation d'une double coque pour les tankers est à l'horizon 2015 ! En attendant, des bateaux qui devraient être à la casse continuent de voguer impunément. Tout simplement parce que les compagnies pétrolières, depuis l'Amoco Cadiz, ne voulant pas voir leur responsabilité engagée, ont sous-traité les transports à des sociétés à pavillon de complaisance, employant des équipages sous-payés et des bateaux hors d'âge. A tel point que le coût du transport du pétrole a baissé de 15 % en dix ans !
Pendant ce temps – et pour combien de temps encore ? – nos régions littorales et tout particulièrement celles, comme ici dans l'île d'Oléron, pour lesquelles l'ostréiculture et le tourisme sont vitaux, vivent dans l'angoisse de voir leur économie détruite.

Ile d'Oléron

Château-d'Oléron

Saint-Trojan-les-Bains

Grand-Village

Dolus-d'Oléron

Saint-Pierre-d'Oléron

Saint-Georges-d'Oléron

La Brée-les-Bains

Saint-Denis-d'Oléron

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