Sommaire du journal N°53 - Novembre/Décembre 2001

Chers lecteurs,

Nous avions trouvé sévère le jugement ordonnant la destruction de la terrasse du Homard Bleu à Saint-Trojan, ce qui nous avait valu une volée de bois vert de la part de la présidente de la Société de protection des paysages de l'île d'Oléron, Monique Vidalenc.
Celle-ci conviendra pourtant que cette atteinte au paysage n'est rien au regard de ce qui se prépare à La Cotinière. Nous ne parlons pas du port de plaisance qui comprendra, aux dernières nouvelles, quelque 700 anneaux, ce qui n'est pas rien, mais du port de pêche qui va bientôt se trouver cerné par des commerces en tous genres.
Certes le bâtiment de l'ancienne sardinerie ne brille pas par sa beauté mais est-il nécessaire de le transformer comme cela sera sans doute le cas en galerie commerciale ?
Et les extensions multiples de nombreux commerces, les ouvertures de boxes pour des commerces saisonniers, tout cela est-il vraiment souhaitable ?
Ce qui est, en tout cas, extraordinaire, c'est que dans le même temps où l'on pinaille pour un permis de construire de bâtiment agricole à l'intérieur des terres, on laisse les abords du port se transformer dans l'anarchie la plus totale sans aucun plan d'ensemble, aucune charte architecturale – où sont les Bâtiments de France, le CAUE ou encore la Commission des sites ? –, pas de parkings ni de plan de circulation, etc.
C'est ainsi qu'on s'apprête à défigurer, de façon irrémédiable, l'un des plus beaux ports de pêche de la côte atlantique.
Saura-t-on s'arrêter à temps ?