Sommaire du journal N°117 - Juillet/Août 2012

Chers lecteurs,

La bataille juridique est désormais engagée entre les ostréiculteurs qui souhaitent implanter des filières ostréicoles dans l’anse de la Maleconche – et ce dès cet été – et les nombreux opposants en tête desquels la commune de Saint-Georges. La décision du tribunal administratif de Poitiers est, on s’en doute, très attendue. Mais, quelle que soit sa décision, il est à peu près certain que les protagonistes, auxquels le tribunal aura donné tort, saisiront la juridiction supérieure, cour administrative d’appel voire conseil d’Etat. Ils en ont tous, de part et d’autre, les moyens. Le bras de fer juridique ne fait donc que commencer. Ce qu’on peut souhaiter est que ce conflit n’envenime pas les bonnes relations que les ostréiculteurs entretiennent jusqu’à présent avec la population, résidents permanents et secondaires, et l’ensemble des vacanciers.

Le débat sur l’écotaxe revient par la bande avec la décision de la municipalité de Grand-Village, après accord avec l’Office national des forêts, d’instaurer un parking payant près de la plage de la Giraudière, l’une des plus fréquentées de l’île.

Cette décision très controversée – on le lira dans ce journal – obéit à une logique, selon le maire Jacques Verwicht. «Chaque année, dit-il, l’ONF nous demande entre 20 000 € et 30 000 € pour entretenir notre plage. Et nous n’avons aucune recette en contrepartie alors que 70 % des personnes qui fréquentent cette plage arrivent directement du continent.» La municipalité a, en outre, décidé d’aménager un autre parking payant dans le bourg cet été.

Cette inititative relance le débat sur l’écotaxe. Le problème de fond étant bien que les visiteurs «à la journée» participent, même de façon minime, à l’entretien de l’île dont il faut rappeler qu’elle est, depuis l’an dernier, site classé sur 84 % de son territoire*. On lira avec intérêt les avis des élus sur ce problème de la protection d’un site menacé par l’afflux des vacanciers.

Il faudra bien, un jour ou l’autre, trouver une ou plusieurs solutions car on ne pourra se contenter éternellement de rayer le problème d’un trait de plume.

Qu’en pensez-vous ?

Claude Fouchier

* Notre superbe hors-série L’île d’Oléron, site classé, vue d’en haut est en vente, dès cet été, dans les maisons de presse de l’île.