Ile d'Oléron - N°109 - Mars/Avril 2011
Xynthia, un an après...
47 morts, des
centaines de maisons inondées... la tempête Xynthia,
qui a frappé, dans la nuit du 27 au 28 février 2010,
la Vendée et la Charente-Maritime, est
considérée comme la plus violente et la plus
meurtrière depuis celle de décembre 1999. Sa gestion
par l’Etat, jugée catastrophique par beaucoup de
sinistrés, a ajouté de l’incompréhension
au traumatisme.
Cela a fait un an, le 28 février dernier, que la tempête Xynthia a inexorablement changé la vie de centaine d’Oléronais, touchés de plein fouet par cette catastrophe naturelle (JdP n° 103 et 104). Cette nuit-là, la tempête causait la mort de 47 personnes en Vendée et en Charente-Maritime, dont une octogénaire à Saint-Georges-d’Oléron. Devant le traumatisme ressenti, le chef de l’Etat, en visite dans les zones sinistrées, décidait d’instaurer des zones noires (rebaptisées ensuite zones de solidarité) dans lesquelles toutes les habitations devaient être rasées. D’un trait de crayon, l’Etat jetait aux oubliettes les souvenirs accumulés pendant des années entre les murs de ces maisons ancestrales.
A Saint-Trojan-les-Bains, 6 maisons étaient concernées, 40 à la Perrotine et 106 à Boyardville. Au cours d’une réunion agitée à Saint-Georges, le préfet repartait sous les injures. La mobilisation s’est organisée. Une association est née à Boyardville, ainsi qu’à la Perrotine.
A force de protestations mais aussi d’arguments s’appuyant sur la connaissance du territoire, les habitants et les élus ont fini par faire entendre leurs voix. Un an après la catastrophe, l’Etat a rendu ses premières expertises. Il a présenté également ses actions en matière de prévention des inondations. Il s’agit, notamment, de maîtriser l’urbanisation dans les zones à risques en accélérant la mise en place des plans de prévention des risques. Mais aussi l’amélioration des systèmes de surveillance, de prévention et d’alerte. Enfin, la fiabilité des digues devra être renforcée.
Avant la mise en place de ces actions, il faudra régler le problème des maisons restées en zone de solidarité. A Boyardville, 15 maisons, dont 2 ont déjà été vendues à l’Etat, ont été sorties du périmètre. Une quarantaine ont été vendues à l’Etat. Des préconisations particulières seront appliquées pour celles restées dans la zone de solidarité alors que d’autres seront détruites. A la Perrotine, 22 maisons ont été sorties de la zone noire, une poignée de maisons vendues à l’amiable et les autres maisons sont vouées à la destruction. A Saint-Trojan-les-Bains, sur les 6 maisons concernées, seule une devrait être démolie.
Reste aujourd’hui l’attente des ordres d’expulsion et le traumatisme que cela ne manquera pas d’engendrer. Un traumatisme pour beaucoup mêlé de rancœur devant la gestion de l’Etat et l’indéfectible sentiment d’injustice face aux décisions, plus clémentes, semble-t-il, prises sur l’île de Ré.
Cela a fait un an, le 28 février dernier, que la tempête Xynthia a inexorablement changé la vie de centaine d’Oléronais, touchés de plein fouet par cette catastrophe naturelle (JdP n° 103 et 104). Cette nuit-là, la tempête causait la mort de 47 personnes en Vendée et en Charente-Maritime, dont une octogénaire à Saint-Georges-d’Oléron. Devant le traumatisme ressenti, le chef de l’Etat, en visite dans les zones sinistrées, décidait d’instaurer des zones noires (rebaptisées ensuite zones de solidarité) dans lesquelles toutes les habitations devaient être rasées. D’un trait de crayon, l’Etat jetait aux oubliettes les souvenirs accumulés pendant des années entre les murs de ces maisons ancestrales.
A Saint-Trojan-les-Bains, 6 maisons étaient concernées, 40 à la Perrotine et 106 à Boyardville. Au cours d’une réunion agitée à Saint-Georges, le préfet repartait sous les injures. La mobilisation s’est organisée. Une association est née à Boyardville, ainsi qu’à la Perrotine.
A force de protestations mais aussi d’arguments s’appuyant sur la connaissance du territoire, les habitants et les élus ont fini par faire entendre leurs voix. Un an après la catastrophe, l’Etat a rendu ses premières expertises. Il a présenté également ses actions en matière de prévention des inondations. Il s’agit, notamment, de maîtriser l’urbanisation dans les zones à risques en accélérant la mise en place des plans de prévention des risques. Mais aussi l’amélioration des systèmes de surveillance, de prévention et d’alerte. Enfin, la fiabilité des digues devra être renforcée.
Avant la mise en place de ces actions, il faudra régler le problème des maisons restées en zone de solidarité. A Boyardville, 15 maisons, dont 2 ont déjà été vendues à l’Etat, ont été sorties du périmètre. Une quarantaine ont été vendues à l’Etat. Des préconisations particulières seront appliquées pour celles restées dans la zone de solidarité alors que d’autres seront détruites. A la Perrotine, 22 maisons ont été sorties de la zone noire, une poignée de maisons vendues à l’amiable et les autres maisons sont vouées à la destruction. A Saint-Trojan-les-Bains, sur les 6 maisons concernées, seule une devrait être démolie.
Reste aujourd’hui l’attente des ordres d’expulsion et le traumatisme que cela ne manquera pas d’engendrer. Un traumatisme pour beaucoup mêlé de rancœur devant la gestion de l’Etat et l’indéfectible sentiment d’injustice face aux décisions, plus clémentes, semble-t-il, prises sur l’île de Ré.
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