Xynthia : le président de la CdC dénonce une décision injuste
Patrick Moquay, président de la communauté de communes de l'île d'Oléron, dénonce la décision de l’Etat concernant la zone desolidarité de Boyardville (voir Dernière minute précédente) et la juge injuste et exagérément restrictive. «Je constate que l’incompréhension entre les services de l’Etat et les collectivités est toujours grande. La mission Littoral du Conseil général a lancé des études techniques permettant d’analyser les risques et de dimensionner les futurs ouvrages de protection. Sur cette base, les collectivités ont fait des propositions précises et chiffrées de protection du site de Boyardville. La communauté de communes de l’île d’Oléron s’est engagée à assurer la surveillance et l’entretien des ouvrages qui seront réalisés sous maîtrise d’ouvrage du Département. Les simulations réalisées montrent que ces protections permettraient d’assurer la sécurité des habitants de Boyardville en cas de nouvel événement de type Xynthia.» Patrick Moquay regrette que l'Etat refuse de considérer ces futures protections comme suffisantes. Il s'interroge sur l'opportunité de dépenser des millions d’euros pour racheter et démolir des bâtiments, quand en parallèle on engage des travaux qui se comptent également en millions d’euros pour réaliser des protections adaptées au site ?
«Les collectivités ont fait leur part, en prenant les risques au sérieux et en engageant les démarches nécessaires pour assurer la sécurité des résidents : ouvrages de protection supplémentaires, gestion pérenne et effective des ouvrages, mise en place de modalités de veille et d’alerte adaptées, ouvrant la possibilité d’évacuation du site en cas de menace avérée… et tout cela pour un village qui serait pour partie vidé de ses habitants. J’attends en conséquence de l’Etat qu’il reconsidère sa position.»