Ile d'Oléron - N°104 - Mai/Juin 2010
Spécial après-Xynthia - La reconstruction
Lors de cette
tempête, les conséquences ont été
différentes selon les lieux : la façade orientale,
avec ses nombreux marais, a principalement été
affectée par le phénomène de submersion marine
alors que la façade occidentale, avec ses dunes, a
été touchée par le phénomène
d’érosion côtière de l’ordre de 10
à 20 m selon les secteurs. En dehors des zones
submergées de l’est, dans lesquelles des quartiers
résidentiels et des établissements ostréicoles
ont été fortement affectés par la
tempête, les dégâts sont relativement
limités parce que les dunes ont arrêté les
vagues et protégé les villages et les routes
côtières.
Saint-Denis
«Saint-Denis est une commune peu sinistrée, souligne Jean-Michel Massé, le maire. Deux familles ont tout de même été évacuées. Il y a eu, bien évidemment, des dégâts sur l’environnement et en particulier sur la zone des Trois-Pierres et des Huttes.» La petite route côtière des Trois-Pierres a aujourd’hui totalement disparu et ne sera pas refaite. Les plages des Huttes et des Seulières ont été touchées par l’érosion avec un recul de 10 à 15 m. «Notre commune n’est pas considérée comme prioritaire pour les travaux de défense des côtes, rien de précis n’est programmé. Avant cet été, il y aura des travaux de reconstitution du cordon de galets aux Trois-Pierres et le Conseil général va refaire les accès aux plages.» La commune a été protégée par ses falaises qui ont un peu partout, cependant, été abîmées.
La Brée
La commune a été très peu touchée par la tempête. «Nous sommes passés à côté, confirme Jean-Jacques Naud, le maire. Quelques arbres ont été arrachés et la difficulté d’accès à certaines plages a été accentuée.»
Saint-Georges
Sur la commune les dégâts sont estimés à 3,1 M€ dont 2,7 M€ de travaux de rénovation et de réparation de voirie. «Nos routes et nos réseaux ont souffert des inondations», commente Eric Proust, le maire. Le secteur de Boyardville a été l’un des plus touchés en raison de sa faible altitude et de la rupture d’une partie de la digue de la Perrotine. La submersion s’est étendue aux quartiers résidentiels de Boyardville jusqu’à la route départementale 126. Dès le lendemain de la tempête, le Département est intervenu pour colmater la brèche sur la digue.
Saint-Pierre
Le quartier de la Perrotine a été submergé pour les mêmes raisons qu’à Boyardville. Le golf a été totalement inondé avec une grande partie du matériel irrécupérable. «Le parcours n’est évidemment pas praticable», explique Patrick Moquay, le maire. Côté ouest, le port de La Cotinière a subi également des dégâts notamment sur le terre-plein où des enrochements de protection ont été secoués et une fissure déjà présente dans la digue s’est élargie. L’accès a d’ailleurs été interdit. Le long du littoral, le recul du trait de côte atteint 10 mètres à certains endroits. Le premier chiffrage fait état d’une facture de 500 000 € sans compter certains devis en cours de chiffrage comme ceux pour le port et le golf. Dès le lendemain du passage de Xynthia, la digue de la Perrotine a été refaite, des brèches ont été colmatées sur la côte ouest. «Il reste certains travaux à réaliser comme ceux sur le chenal de la Perrotine et sur le golf.»
Dolus
Sur cette commune, les inondations se sont limitées aux cabanes ostréicoles et non aux maisons d'habitation. «Les ostréiculteurs, souligne Jean-Jacques Bazerbes, le maire, ont nettoyé tout de suite, ils n'ont pas baissé les bras et ont repris rapidement le travail avec beaucoup de courage.» Si les cabanes ostréicoles situées sur la route des huîtres ont souffert, il en est de même pour la digue Saint-Martin qui a été fragilisée. Côté ouest, les plages ont reculé de plusieurs mètres à tel point qu'elles ont été fermées tout de suite après la tempête. Seule Vertbois a été rouverte au 10 avril. Là, les deux blockhaus ont «glissé» sur la plage. Le Conseil général doit intervenir d'ici l'été sur les plages dolusiennes, notamment sur celle de l'Ecuissière difficilement accessible. «Le Département a réalisé un classement selon le degré d'urgence. Nous ne sommes pas prioritaires.»
Grand-Village
Alors que la commune avait lancé un projet d’aménagement de la plage des Giraudières, le passage de la tempête incite à réfléchir. «Il est envisagé de reculer d’environ 50 m les aménagements prévus, explique Jacques Verwicht, le maire. Nous allons installer le strict minimum pour l’accueil du public.» La plage a accusé un recul de près de 15 mètres. La tempête a aussi mis à jour les deux blockhaus que la commune compte bien faire détruire définitivement avant cet été. Si aucun bâtiment public, ni maison particulière n’ont été endommagés durablement, le village des Salines a subi quelques dégâts. «Nous pensons à une révision des marais qui ont, certes, joué leur rôle mais qui ont reçu des masses d’eau importantes. Les berges des chenaux ont souffert, elles sont fragilisées et il va falloir agir rapidement à certains endroits.»
Saint-Trojan
Le coût de la tempête Xynthia a été évalué à 862 000 € dans la commune où tout le front de mer a été inondé mais également les salles de réunions, la salle polyvalente, le centre de secours… Toutes les voiries sont endommagées. Le port a également subi des dégâts, sur les cabanes ostréicoles mais aussi sur les chaussées et au niveau des marais. «Le seul élément positif, souligne Pascal Massicot, le maire, est que l’ensemble des digues et de défense de la côte ont résisté. Il n’y a pas eu de brèche même si il y a eu des fragilisations à certains endroits. La digue Pacaud a résisté et a sauvé le quartier des Bris. L’autre point positif c’est la disparition de près de 30% des apports de la décharge de la dune Blanche que nous devions dépolluer.»
Un recul du front de dune de 20 m sur la grande plage a été mesuré. «Dans l’immédiat, reprend l’élu, il s’agit de faire l’état des lieux et d’établir des devis. Les plages seront nettoyées par la CdC qui doit aussi remettre en état les accès.»
Le Château
«Les dégâts sur la commune se chiffrent actuellement à 2 M€, explique Michel Parent, le maire. Les remparts, côté mer, ont beaucoup souffert et nous avons estimé les dégâts entre 1 et 1,5 M€.» Les parements du chenal de l’Etier Neu ont également été profondément endommagés. La facture des réparations s’élève à 300 000 €. Des cabanes ostréicoles et des appontements sur le port ont été aussi endommagés. «La priorité est de refaire le chenal sinon le site va se dégrader rapidement. Dès cet automne, nous referons les cabanes appartenant à la commune. Pour les remparts, cela va prendre plus de temps et nous pensons les refaire en 2011.»
Saint-Denis
«Saint-Denis est une commune peu sinistrée, souligne Jean-Michel Massé, le maire. Deux familles ont tout de même été évacuées. Il y a eu, bien évidemment, des dégâts sur l’environnement et en particulier sur la zone des Trois-Pierres et des Huttes.» La petite route côtière des Trois-Pierres a aujourd’hui totalement disparu et ne sera pas refaite. Les plages des Huttes et des Seulières ont été touchées par l’érosion avec un recul de 10 à 15 m. «Notre commune n’est pas considérée comme prioritaire pour les travaux de défense des côtes, rien de précis n’est programmé. Avant cet été, il y aura des travaux de reconstitution du cordon de galets aux Trois-Pierres et le Conseil général va refaire les accès aux plages.» La commune a été protégée par ses falaises qui ont un peu partout, cependant, été abîmées.
La Brée
La commune a été très peu touchée par la tempête. «Nous sommes passés à côté, confirme Jean-Jacques Naud, le maire. Quelques arbres ont été arrachés et la difficulté d’accès à certaines plages a été accentuée.»
Saint-Georges
Sur la commune les dégâts sont estimés à 3,1 M€ dont 2,7 M€ de travaux de rénovation et de réparation de voirie. «Nos routes et nos réseaux ont souffert des inondations», commente Eric Proust, le maire. Le secteur de Boyardville a été l’un des plus touchés en raison de sa faible altitude et de la rupture d’une partie de la digue de la Perrotine. La submersion s’est étendue aux quartiers résidentiels de Boyardville jusqu’à la route départementale 126. Dès le lendemain de la tempête, le Département est intervenu pour colmater la brèche sur la digue.
Saint-Pierre
Le quartier de la Perrotine a été submergé pour les mêmes raisons qu’à Boyardville. Le golf a été totalement inondé avec une grande partie du matériel irrécupérable. «Le parcours n’est évidemment pas praticable», explique Patrick Moquay, le maire. Côté ouest, le port de La Cotinière a subi également des dégâts notamment sur le terre-plein où des enrochements de protection ont été secoués et une fissure déjà présente dans la digue s’est élargie. L’accès a d’ailleurs été interdit. Le long du littoral, le recul du trait de côte atteint 10 mètres à certains endroits. Le premier chiffrage fait état d’une facture de 500 000 € sans compter certains devis en cours de chiffrage comme ceux pour le port et le golf. Dès le lendemain du passage de Xynthia, la digue de la Perrotine a été refaite, des brèches ont été colmatées sur la côte ouest. «Il reste certains travaux à réaliser comme ceux sur le chenal de la Perrotine et sur le golf.»
Dolus
Sur cette commune, les inondations se sont limitées aux cabanes ostréicoles et non aux maisons d'habitation. «Les ostréiculteurs, souligne Jean-Jacques Bazerbes, le maire, ont nettoyé tout de suite, ils n'ont pas baissé les bras et ont repris rapidement le travail avec beaucoup de courage.» Si les cabanes ostréicoles situées sur la route des huîtres ont souffert, il en est de même pour la digue Saint-Martin qui a été fragilisée. Côté ouest, les plages ont reculé de plusieurs mètres à tel point qu'elles ont été fermées tout de suite après la tempête. Seule Vertbois a été rouverte au 10 avril. Là, les deux blockhaus ont «glissé» sur la plage. Le Conseil général doit intervenir d'ici l'été sur les plages dolusiennes, notamment sur celle de l'Ecuissière difficilement accessible. «Le Département a réalisé un classement selon le degré d'urgence. Nous ne sommes pas prioritaires.»
Grand-Village
Alors que la commune avait lancé un projet d’aménagement de la plage des Giraudières, le passage de la tempête incite à réfléchir. «Il est envisagé de reculer d’environ 50 m les aménagements prévus, explique Jacques Verwicht, le maire. Nous allons installer le strict minimum pour l’accueil du public.» La plage a accusé un recul de près de 15 mètres. La tempête a aussi mis à jour les deux blockhaus que la commune compte bien faire détruire définitivement avant cet été. Si aucun bâtiment public, ni maison particulière n’ont été endommagés durablement, le village des Salines a subi quelques dégâts. «Nous pensons à une révision des marais qui ont, certes, joué leur rôle mais qui ont reçu des masses d’eau importantes. Les berges des chenaux ont souffert, elles sont fragilisées et il va falloir agir rapidement à certains endroits.»
Saint-Trojan
Le coût de la tempête Xynthia a été évalué à 862 000 € dans la commune où tout le front de mer a été inondé mais également les salles de réunions, la salle polyvalente, le centre de secours… Toutes les voiries sont endommagées. Le port a également subi des dégâts, sur les cabanes ostréicoles mais aussi sur les chaussées et au niveau des marais. «Le seul élément positif, souligne Pascal Massicot, le maire, est que l’ensemble des digues et de défense de la côte ont résisté. Il n’y a pas eu de brèche même si il y a eu des fragilisations à certains endroits. La digue Pacaud a résisté et a sauvé le quartier des Bris. L’autre point positif c’est la disparition de près de 30% des apports de la décharge de la dune Blanche que nous devions dépolluer.»
Un recul du front de dune de 20 m sur la grande plage a été mesuré. «Dans l’immédiat, reprend l’élu, il s’agit de faire l’état des lieux et d’établir des devis. Les plages seront nettoyées par la CdC qui doit aussi remettre en état les accès.»
Le Château
«Les dégâts sur la commune se chiffrent actuellement à 2 M€, explique Michel Parent, le maire. Les remparts, côté mer, ont beaucoup souffert et nous avons estimé les dégâts entre 1 et 1,5 M€.» Les parements du chenal de l’Etier Neu ont également été profondément endommagés. La facture des réparations s’élève à 300 000 €. Des cabanes ostréicoles et des appontements sur le port ont été aussi endommagés. «La priorité est de refaire le chenal sinon le site va se dégrader rapidement. Dès cet automne, nous referons les cabanes appartenant à la commune. Pour les remparts, cela va prendre plus de temps et nous pensons les refaire en 2011.»
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Courrier des lecteurs
Michel Parent, maire du Château-d'Oléron