Saint-Georges-d'Oléron - N°160 - Septembre/Octobre 2019

Sauvé de la noyade par les maîtres nageurs

Le 14 juillet dernier, alors qu’il se baignait sur la plage de Plaisance, Joseph Surdyk a été sauvé in extremis de la noyade par quatre jeunes maîtres nageurs. Il témoigne.

L’émotion est encore palpable. Plus d’un mois et demi après sa mésaventure, Joseph Surdyk n’en revient toujours pas d’avoir échappé au pire. «C’était le 14 juillet dernier, ça marque, sourit-il. Avec mon épouse, on était venus rejoindre notre fille, mon gendre et nos petits-enfants qui avaient pris une location dans la résidence Goélia La Palmeraie à Saint-Georges-d’Oléron. C’était la deuxième année consécutive qu’on venait passer des vacances sur Oléron.» Installés sur place depuis plusieurs jours, les vacanciers ont pris leurs petites habitudes. «On allait à la piscine le matin et les après-midi. En fin de journée, vers 18h on se rendait à la plage de Plaisance.» En ce 14 juillet, la famille se rend donc comme à l’accoutumée sur la plage de Plaisance. Joseph Surdyk décide d’aller se baigner. «Vu mon âge, 77 ans, je n’allais pas très loin. Je restais en bordure de mer, je nageais tranquillement, j’avais pied. Il n’y avait pas de problème.» C’est alors que le drame se produit. Encore aujourd’hui, le septuagénaire ne s’explique pas ce qui a pu lui arriver. «J’étais prudent. Je ne comprends pas. Probablement, j’ai fait un malaise. Je me suis retrouvé tout d’un coup propulsé au fond de l’eau avec l’impression qu’il y avait des rouleaux qui m’emportaient au loin.»

Très vite les maîtres nageurs sauveteurs présents sur la plage interviennent. Entre-temps, le retraité a perdu connaissance. «Les sauveteurs m’ont sorti de l’eau et m’ont fait un massage cardiaque. Quand je suis revenu à la vie, j’ai entendu  “Ça va aller monsieur ?” J’ai répondu : ‘‘Oui” et j’ai aperçu mes petits-enfants. Là ça a été très dur de voir à quel point ils ont eu peur de me perdre…» Joseph Surdyk en est persuadé, sans la rapide intervention des maîtres nageurs, «il ne serait plus là aujourd’hui». «Ces quatre jeunes maîtres nageurs m’ont sauvé la vie, depuis je les surnomme les ‘‘anges”. A eux quatre, ils ne totalisent même pas mon âge. On a souvent l’habitude de critiquer la jeunesse mais beaucoup de jeunes font de bonnes choses.» Suite à son sauvetage, Joseph Surdyk est pris en charge par les pompiers, le Samu et un médecin avant d’être transporté à l’hôpital de Rochefort puis vers celui de La Rochelle pour des examens plus approfondis. «J’avais bu la tasse. Je suis resté cinq jours à l’hôpital, on m’a mis sous antibiotiques matin, midi et soir, et lorsque je suis sorti j’ai tenu à rencontrer les quatre maîtres nageurs pour les remercier.» Aujourd’hui, le retraité originaire de Bruay-sur-l’Escaut (Nord) assure être «en pleine forme» et promet même de revenir sur Oléron et de s’y baigner. Extrêmement reconnaissant envers «ses anges», Joseph Surdyk avait adressé un courrier à Eric Proust, le maire de Saint-Georges-d’Oléron, et à Didier Quentin, député de Charente-Maritime, pour solliciter une distinction officielle pour les sauveteurs. Une demande exaucée. Le 31 août dernier, une cérémonie en l’honneur des quatre nageurs a eu lieu à la mairie de Saint-Georges. Après avoir été félicités par le maire «pour leur professionnalisme et leur réactivité», ils se sont vus remettre des lettres de félicitations et de remerciements du corps départemental des sapeurs-pompiers de Charente-Maritime.

 
Photo : Joseph Surdyk aux côtés de ses quatre sauveteurs : Mathéo Croza, Paul Grimaldi, Pierre Benoit, Anthony Soulet, âgés de 18 à 20 ans.
 

 

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