Que faire de la Cailletière ?
Depuis fin octobre, une exposition est visible à la mairie sur les possibilités d’aménagement du domaine de la Cailletière. Un questionnaire est également disponible auprès du public pour permettre à la municipalité de faire un choix sur cette réhabilitation.
Aménagé en colonie de vacances, le domaine de la Cailletière avait été acheté en 2001 par un marchand de biens. Les différents projets qu’il avait alors présentés pour son aménagement, notamment la réalisation de résidences secondaires, ne répondaient pas aux souhaits de la municipalité. Cette dernière avait alors décidé en novembre 2007 de préempter le domaine. Il est actuellement composé de bâtiments du xviie siècle profondément remaniés aux xixe et xxe siècles ainsi que des baraquements datant des années 60. Les six hectares de terrains sont composés de prairies et de bois. Le cabinet d’architectes Mc Mahon & Co travaille depuis plusieurs mois sur le dossier de réhabilitation des lieux. Depuis fin octobre, une dizaine de panneaux explicatifs sont exposés dans les locaux de la mairie présentant les différents projets d’aménagement.
Le premier concerne la réalisation d’un centre municipal et des logements. Le programme comprend donc 15 logements dans les bâtiments existants et 10 logements neufs. Six logements saisonniers de 40 m2 sont envisagés également. Le centre municipal se composerait d’une salle de réception de 200 m2, de vestiaires, de sanitaires, de réserves. Des locaux associatifs et un hangar pour les véhicules sont également projetés. Cette proposition insiste sur le caractère social de cette réhabilitation avec une mise à disposition pour l’ensemble de la population ; la salle de réception pouvant servir pour les grandes occasions familiales. La création de logements répond, quant à elle, à un besoin pressant dans la commune.
La deuxième proposition comprend la réalisation d’une mairie avec la réalisation également d’une salle municipale de 200 m2, d'une serre horticole, de locaux associatifs et de six logements saisonniers. Le principe de ce second projet est de conjuguer le prestige et la fonctionnalité, les locaux actuels de la mairie devenant exigus et la salle des mariages, à l’étage, pose des problèmes d’accessibilité. Les potentialités de la Cailletière permettraient, entre autres, de regrouper l’ensemble des services municipaux, d’aménager des bureaux plus fonctionnels. Ce projet pose la question du devenir de l’actuelle mairie et de la salle des fêtes qui lui est attachée. Ces deux bâtiments seraient, selon la proposition du cabinet d’architectes, vendus. La somme obtenue permettant de financer une partie des travaux d’aménagement de la Cailletière. La mairie et la salle des fêtes seraient exclusivement réservées à l’implantation d’activités commerciales et professionnelles afin de dynamiser l’activité économique et commerciale du centre-bourg.
La troisième solution envisagée est la recomposition du domaine agricole avec la mise en place d’un établissement et service d’aide par le travail tourné vers l’hôtellerie et les espaces verts. Il s’agit donc là d’un retour à l’état initial pour le domaine qui deviendrait une exploitation agricole. Ce projet permettrait de répondre à un besoin : offrir un hébergement et du travail à des personnes handicapées. Plusieurs activités pourraient alors être proposées : l’hôtellerie dans le manoir et son corps de ferme, un peu de maraîchage pour les habitants de la commune et du restaurant, la production de plantes vivaces pour, par exemple, le fleurissement municipal et la vente aux particuliers, et enfin, l’entretien d’espaces naturels comme les bassins ostréicoles et les sentiers. Cette proposition intervient le moins sur l’existant en conservant la totalité des bâtiments. Enfin, la dernière proposition présentée consiste en la réalisation de logements de prestige qui devrait donc faire appel à des capitaux privés. La municipalité revendrait une partie de la zone constructible pour permettre la réalisation de résidences. Elle exigerait, en contre-partie, une contribution au financement de la réhabilitation de la ferme qui pourrait devenir le centre municipal.
Un passé noble et ancien
Selon l’abbé Béliard, historien d’Oléron, le passé de la Cailletière est noble et ancien. En 1551, c’était une habitation seigneuriale appartenant à Pierre d’Aguesseau, seigneur de Ravaine et de la Cailletière, lieutenant général du siège royal de Saint-Jean-d’Angély. Lou du Grenier, baron d’Oléron, en était le seigneur en 1655. Selon la description de l’époque, «la propriété se compose d’une grande maison de maître à plusieurs pièces au rez-de-chaussée et au premier étage, une habitation de bordier (laboureur) et comporte des chais, des brûleries, parcs à bestiaux et à volailles. Le pigeonnier, presque sur la façade, est une belle construction en pierres de taille. De plus, une garenne plantée de grands arbres et de taillis situés au nord du domaine le complétait agréablement.» La propriété a été transmise par voie testamentaire à M. de la Vézouzière en 1717 puis à la famille Masson de la Sauzaie qui la conserva jusqu’en 1822. A cette époque, elle fut habitée par Pierre-Louis Barthélemy Charlet qui fut maire du Château. Un de ses fils, Pierre Louis Emile Charlet, artiste peintre, a réalisé de nombreuses peintures remarquables que l’on peut voir au musée de Rochefort, à la cathédrale de La Rochelle et dans des églises de l’île. Le dernier habitant de la Cailletière a été René Roux, maire de Dolus jusqu’en 1962.
charenteautisme17@yahoo.fr
avon soumis un projet de centre pour adulte autistes au maire de dolus attendons touours qu'il nous re convoque pour que nous exposions ce projet à ses conseillés