Prochaines grandes marées : qui paiera les protections anti-submersion ?
Afin de rassurer les habitants inquiets à l’approche des futures grandes marées, le maire souhaite expérimenter des boudins gonflables installés le long des quais de Boyardville. Mais la facture est trop importante pour la commune.
«Les habitants sont inquiets et m’ont confié leur peur à l’approche des grandes marées prévues dans les trois prochains mois», explique Eric Proust, le maire. En effet, le 22 janvier, une marée de 109 est prévue, une de 126 en février et une autre de 119 en mars. Pour répondre à l’inquiétude légitime de ses administrés, le maire s’est mis en relation avec le Conseil général pour savoir ce qu’il était possible de faire. «Nous pensons à la mise en place de boudins gonflables qui seraient installés tout le long des quais pour éviter la submersion de Boyardville. La commune d’Ars-en-Ré, sur l’île de Ré, a utilisé cette technique. Pour équiper Boyardville, il faut investir près de 80 000 €.» Un investissement bien trop important pour les finances communales, c’est pourquoi le maire compte faire appel à la générosité de la communauté de communes et du Conseil général. «L’objectif pour nous est de rassurer les habitants qui, même s’ils se savent à l’abri dans les étages, n’ont pas envie d’une nouvelle inondation. Cependant, la commune seule ne peut pas se permettre un tel achat. Dans le cadre du PAPI un mur est prévu pour rehausser l’existant mais rien ne sera fait en 2015 et là il pourrait y avoir urgence», reprend le maire. Cependant, du côté de la communauté de communes, on attend un peu plus d’information sur cette fameuse technique et son efficacité avant d’envisager quelque aide que ce soit.
En matière de submersion justement, le Conseil général a présenté un nouveau plan de financement concernant l’action 7-4 pour la mise en place de protections anti-submersion dans le secteur de Boyardville et la Perrotine. En 2013, un premier volet d’études techniques et réglementaires a été réalisé permettant de préciser l’ampleur des travaux. Ces études ont notamment démontré que du fait du très mauvais état des ouvrages portuaires, des reprises importantes sont nécessaires pour assurer un bon niveau de protection. Par conséquent, l’enveloppe initialement prévue de 7 330 000 € n’est pas suffisante. Les dernières estimations sont de l’ordre aujourd’hui de 9 298 660 €.