Saint-Pierre-d'Oléron - N°100 - Septembre/Octobre 2009
Port : huit bateaux partent à la casse
Profitant des
aides de l’Europe dont la volonté est de
réduire la flottille, des pêcheurs de La
Cotinière ont décidé d’envoyer leur
bateaux à la casse.
L’Europe et ses normes n’auront jamais été aussi présentes au sein du port de La Cotinière. Depuis plusieurs mois, en effet, les services du port travaillent en collaboration avec les services vétérinaires pour obtenir le renouvellement de l’agrément sanitaire de la criée (JdP n° 99). Celui-ci devait arriver à la fin du mois de juin mais finalement les services vétérinaires et la préfecture ont décidé de donner un agrément provisoire qui court jusqu’à la fin de l’année. «La commune, suivant les recommandations et préconisations des services vétérinaires, précise Nicolas Dubois, du Développement du port, a engagé des travaux visant à améliorer l’acheminement sanitaire des produits mais aussi et surtout leur stockage. Un point a été réalisé à la mi-juillet avec les différentes parties prenantes. L’agrément sera conditionné à la réalisation des travaux qui sont chiffrés à 300 000 ?.» Les services portuaires sont relativement confiants dans la mesure où «nous avons respecté scrupuleusement les demandes qui nous ont été faites. Il y a eu d’importantes avancées sur le stockage.» Cependant, le maire n’a pas souhaité accepter la demande des services vétérinaires concernant l’interdiction pure et simple pour le public d’accéder au quai. «Les services vétérinaires estiment qu’il y a un risque sanitaire puisque les gens s’approchent des produits débarqués et même, certaines fois, les touchent. Cependant, reprend Nicolas Dubois, nous estimons que le port et le débarquement restent des éléments fondamentaux d’attraction pour la commune. Nous avons donc demandé aux marins de mettre des films sur leurs produits avant de les débarquer. L'interdiction de toucher les poissons a été notifiée, de même les animaux sont interdits sur le quai. Une signalétique a été installée pour rappeler des règles élémentaires d’hygiène.»
Un tonnage en augmentation, un chiffre d'affaires en baisse
Parallèlement, le Conseil général a décidé de prolonger le contrat de concession jusqu’en 2014. Une prolongation qui va permettre au port d’amortir les récents investissements. D’ici là, huit bateaux auront disparu des pontons cotinards, dont deux grosses unités. En effet, certains patrons pêcheurs ont décidé de répondre favorablement à l’incitation européenne pour réduire la flottille. Cette volonté européenne de réduire le nombre de bateaux en exercice doit permettre de répondre à la surcapacité de pêche. «Pour certains patrons pêcheurs qui ont des unités vieillissantes, explique Nicolas Dubois, il s’agit d’une aubaine. Ils y voient l’opportunité d’envoyer leurs bateaux à la casse à des conditions tarifaires intéressantes.» Pour pouvoir être admissibles à la casse, les bâteaux doivent répondre à de nombreux critères. En fonction de la taille du bateau, l’indemnisation revient environ au prix de vente du bateau plus 10%. Deux grands bateaux et six petites unités vont disparaître à La Cotinière. «Ces mesures européennes vont avoir des effets néfastes sur l’ensemble de la filière puisque le tonnage sera en diminution à la criée», regrette Nicolas Dubois. Cependant, ce risque avait été identifié dans le cadre du projet d’extension du port, qui compte aujourd’hui et selon la saison 95 bateaux. «Nous avions pris en compte cette possibilité de voir diminuer le chiffre d’affaires dans le montage du projet. Nous allons certes perdre du tonnage mais nous savons également que nous allons accueillir de nouveaux bateaux puisque des jeunes sont actuellement en train de se former.»
Par rapport à 2008 à la même période, le tonnage est en augmentation mais le prix moyen a diminué. Le chiffre d’affaires a baissé de 6%.
Michel Muller estime qu’il va falloir être vigilant dans les années à venir. «La Cotinière est un port qui a toujours très bien fonctionné, où il y a beaucoup de vie, mais il faut faire attention. Cette année, deux grosses unités disparaissent d'où un chiffre d’affaires en baisse, du personnel qui va partir. Rien ne dit qu’il n’y en aura pas d’autres en 2010.»
L’Europe et ses normes n’auront jamais été aussi présentes au sein du port de La Cotinière. Depuis plusieurs mois, en effet, les services du port travaillent en collaboration avec les services vétérinaires pour obtenir le renouvellement de l’agrément sanitaire de la criée (JdP n° 99). Celui-ci devait arriver à la fin du mois de juin mais finalement les services vétérinaires et la préfecture ont décidé de donner un agrément provisoire qui court jusqu’à la fin de l’année. «La commune, suivant les recommandations et préconisations des services vétérinaires, précise Nicolas Dubois, du Développement du port, a engagé des travaux visant à améliorer l’acheminement sanitaire des produits mais aussi et surtout leur stockage. Un point a été réalisé à la mi-juillet avec les différentes parties prenantes. L’agrément sera conditionné à la réalisation des travaux qui sont chiffrés à 300 000 ?.» Les services portuaires sont relativement confiants dans la mesure où «nous avons respecté scrupuleusement les demandes qui nous ont été faites. Il y a eu d’importantes avancées sur le stockage.» Cependant, le maire n’a pas souhaité accepter la demande des services vétérinaires concernant l’interdiction pure et simple pour le public d’accéder au quai. «Les services vétérinaires estiment qu’il y a un risque sanitaire puisque les gens s’approchent des produits débarqués et même, certaines fois, les touchent. Cependant, reprend Nicolas Dubois, nous estimons que le port et le débarquement restent des éléments fondamentaux d’attraction pour la commune. Nous avons donc demandé aux marins de mettre des films sur leurs produits avant de les débarquer. L'interdiction de toucher les poissons a été notifiée, de même les animaux sont interdits sur le quai. Une signalétique a été installée pour rappeler des règles élémentaires d’hygiène.»
Un tonnage en augmentation, un chiffre d'affaires en baisse
Parallèlement, le Conseil général a décidé de prolonger le contrat de concession jusqu’en 2014. Une prolongation qui va permettre au port d’amortir les récents investissements. D’ici là, huit bateaux auront disparu des pontons cotinards, dont deux grosses unités. En effet, certains patrons pêcheurs ont décidé de répondre favorablement à l’incitation européenne pour réduire la flottille. Cette volonté européenne de réduire le nombre de bateaux en exercice doit permettre de répondre à la surcapacité de pêche. «Pour certains patrons pêcheurs qui ont des unités vieillissantes, explique Nicolas Dubois, il s’agit d’une aubaine. Ils y voient l’opportunité d’envoyer leurs bateaux à la casse à des conditions tarifaires intéressantes.» Pour pouvoir être admissibles à la casse, les bâteaux doivent répondre à de nombreux critères. En fonction de la taille du bateau, l’indemnisation revient environ au prix de vente du bateau plus 10%. Deux grands bateaux et six petites unités vont disparaître à La Cotinière. «Ces mesures européennes vont avoir des effets néfastes sur l’ensemble de la filière puisque le tonnage sera en diminution à la criée», regrette Nicolas Dubois. Cependant, ce risque avait été identifié dans le cadre du projet d’extension du port, qui compte aujourd’hui et selon la saison 95 bateaux. «Nous avions pris en compte cette possibilité de voir diminuer le chiffre d’affaires dans le montage du projet. Nous allons certes perdre du tonnage mais nous savons également que nous allons accueillir de nouveaux bateaux puisque des jeunes sont actuellement en train de se former.»
Par rapport à 2008 à la même période, le tonnage est en augmentation mais le prix moyen a diminué. Le chiffre d’affaires a baissé de 6%.
«Cela fait mal au cœur»
«Cela fait mal au cœur de le voir partir à la casse, j’aurai préféré le vendre. Ce bateau, c’est ma vie, je passe plus de temps avec lui qu’à la maison.» Ce n’est pas de gaiété de cœur que Michel Muller, patron pêcheur à La Cotinière depuis 30 ans, a accepté l'offre européenne pour mettre à la casse le Rescator, son chalutier de 14,5 m. «Mon chalutier, que j’avais depuis 10 ans, était vieillissant. Je n’ai pas obtenu de subvention pour le rénover. Je devais le remettre aux normes et faire des investissements importants pour le rendre plus compétitif. J’ai donc décidé de monter un dossier pour l’envoyer à la casse. Avec les aides, j'ai racheté un chalutier plus petit pour la pêche côtière à la journée alors qu’avec le Rescator je partais en mer durant trois journées.» Michel Muller souligne également la difficulté pour trouver des équipages. «Il devient de plus en plus compliqué de recruter des jeunes pour partir en mer, alors j’ai saisi l’opportunité de me séparer de ma grosse unité pour une plus petite, mais cela a été dur. J’ai jusqu’au 30 septembre pour choisir le chantier pour la détruire. Ce n’est vraiment pas par plaisir.»Michel Muller estime qu’il va falloir être vigilant dans les années à venir. «La Cotinière est un port qui a toujours très bien fonctionné, où il y a beaucoup de vie, mais il faut faire attention. Cette année, deux grosses unités disparaissent d'où un chiffre d’affaires en baisse, du personnel qui va partir. Rien ne dit qu’il n’y en aura pas d’autres en 2010.»
Dernière minute
N°186 - Janvier/Février 2024
Commentaires
Courrier des lecteurs
Lydie Scolaro, propriétaire à Dolus, réagit à notre article concernant l’association «Protégeons la Rémigeasse» dans notre dernier numéro.
Dernier numéro
Boutique
7.90 €
L'île d'Aix vue d'en haut
Commander
Le produit a été ajouté au panier
michel il fo tout faire pour gardé ce super bateau j ai mavigué deja avec toi et je recherche une place 0684753955 SEBASTIEN SEGUY
Il faut du courage pour metre un aussibo chalutier a la case
Tout cela est bien triste. Dans quelque années, la Cotinière sera un port de plaisance. Il n'y aura plus de chalutiers. Prenons l'exemple de la Bretagne. Les paysans vendent leurs terres. A la place des lotissements dortoirs.