Les Déjhouqués ont rendu hommage à leur fondateur
André Botineau a disparu cet automne. Le centenaire originaire de Grand-Village a eu une vie bien remplie avec la fondation des Déjhouqués et de la Maison éco-paysanne.
C’était un enfant du pays, un ostréiculteur et il a laissé son empreinte à Grand-Village. André Botineau avait eu 100 ans au mois de mai 2020 et il nous a quittés cet automne. C’est lui qui, en 1969, avait créé les Déjhouqués afin de diffuser le folklore et la culture locale. C’est lui également qui a porté le projet de la Maison éco-paysanne en 1973. « Bien sûr, nous nous attendions à ce qu’il nous quitte mais nous avons eu beaucoup de peine car c’était quelqu’un de notre famille. Nous l’avons accompagné à sa dernière demeure et nous lui avons rendu hommage en costumes. C’était très émouvant », témoigne Maryline Chauvin, la présidente des Déjhouqués. Nul doute qu’André Botineau serait fier de voir que la troupe est toujours très active. Les 50 ans des Déjhouqués ont été célébrés l’année dernière en grande pompe. Mais la fête a été de courte durée et la crise sanitaire a mis fin aux répétitions. « C’était très triste de ne pas pouvoir se réunir. De plus, cet été, nous avons renoncé à nous produire en spectacle car les gestes barrières étaient trop contraignants et beaucoup de membres ont un certain âge. Il ne fallait pas prendre de risque », reprend Maryline Chauvin.
Le soutien des élus
En temps normal, les Déjhouqués offrent 15 spectacles en été et organisent quatre églades. Malgré cette inactivité forcée, les comptes de l’association se portent bien, comme la dernière assemblée générale en a donné la preuve. Patrice Robillard, le maire de Grand-Village, et Marie-José Villautreix, la maire de Saint-Trojan, y assistaient entre autres élus. « Nous avons de la chance car les élus continuent de nous soutenir. Ils n’ont jamais manqué de nous octroyer des subventions. Même si les églades habituelles qui nous rapportent de l’argent n’ont pas pu se tenir cet été, nous ne sommes pas dans le rouge », se satisfait la présidente. Les Déjhouqués doivent investir dans les costumes régulièrement. « Ce sont surtout les coiffes ballons qui coûtent cher. Il faut les refaire au moins tous les sept ans. Pour économiser, nous faisons beaucoup par nous-mêmes quand c’est possible », remarque Maryline Chauvin.
Actuellement, la troupe compte une vingtaine de membres dont le doyen est Robert Margat. Celui qui, en son temps, a succédé à André Botineau à la tête de l’association affiche 98 printemps. Les deux plus jeunes – Astelio, 4 ans, et Adellaya, 7 ans – ont de qui tenir car ils sont les petits-enfants de la présidente. Malgré la présence de ces précoces danseurs, Maryline Chauvin concède qu’il devient difficile d’attirer des actifs pour insuffler un vent nouveau au sein des Déjhouqués. « Les jeunes partent de Grand-Village pour travailler, le recrutement est donc un peu difficile. Nous essayons de communiquer en ce sens. » Aujourd’hui, les danseurs attendent impatiemment de reprendre leur activité, de retourner aux répétitions tous les vendredis soir.
Pour en savoir plus : www.lesdejhouques17.fr
Photo : André Botineau était l’une des figures de la vie locale. (© Les Dejhouqués)
Novembre/Décembre 2023
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