Le moulin du Coivre vendu à une étude de notaires
Situé en bord de départementale, ce moulin classé avait été acquis par la commune en 2002. Des notaires se portent acquéreurs pour 300 000 € et devront le préserver.
C’est un survivant d’une époque lointaine, celle de « l’île aux 100 moulins ». Oléron doit ce surnom à sa forte activité meunière au XVIIe siècle. Aussi charmant soit-il, la municipalité souhaite vendre le moulin du Coivre depuis longtemps. Lui et la parcelle de 2 000 m2 sur laquelle il se trouve, avenue de Bel-Air. « Il a été acheté par la collectivité en 2002, à l’origine pour soutenir une entreprise en difficulté. Ces six dernières années, nous avons eu trois propositions de privé mais rien n’avait abouti. Ce n’est pas évident car le moulin ne peut pas accueillir de public », explique Christophe Sueur, le maire de Saint-Pierre-d’Oléron. Une société d’architectes s’était portée acquéreur avant de se désister.
C’est finalement la société civile professionnelle des notaires de Saint-Pierre-d’Oléron qui souhaite acheter ce bien inscrit à l’inventaire des Monuments historiques. Pour 300 000 €, soit « deux fois plus cher que ce que la commune l’a acheté à l’époque », mais à un prix tout de même inférieur à l’estimation des Domaines, chiffrée à 360 000 €. « Cela se justifie par la difficulté de vendre une grande parcelle en un seul lot, l’impossibilité de créer de nouveaux accès sur la route départementale, et par l’obligation qui s’y ajoute de conserver et mettre en valeur le moulin du Coivre », est-il rapporté dans le compte rendu du conseil municipal du 15 septembre, au cours duquel les élus ont voté à la majorité pour cette vente (3 voix contre, représentant l’opposition). « C’est une bonne chose et cela prouve qu’il est plus facile d’être en partenariat avec du privé pour préserver le patrimoine », conclut le premier magistrat.