Dolus-d'Oléron - N°176 - Mai/Juin 2022

Ils transforment les deudeuchs en voitures électriques

La célèbre 2CV n’est plus produite depuis 1987. Mais grâce à l’installation d’un procédé de transformation homologué, Bénédicte et Richard Bellamy, du garage Oleron Classic Cars, lui offrent une seconde vie.

Jamais un véhicule n’aura autant traversé les époques que la populaire deudeuch. Et la légende n’est pas près de s’arrêter, dans un contexte de renouveau d’intérêt pour la voiture ancienne. En 2021, le Méhari club de Cassis en Provence a obtenu l’homologation d’un système ingénieux pour les 2CV 6 et 2CV fourgonnette : la transformation de la motorisation thermique à l’électrique, pour un coût d’environ 13 000 euros.

Le garagiste et loueur de voitures anciennes Richard Bellamy se saisit de l’opportunité face à une demande grandissante des clients pour les voitures électriques. Il se forme au procédé en Provence et modernise désormais les 2CV et les Méhari dans son atelier de la rue Gustave-Eiffel. « Nous sommes les seuls sur l’île à être homologués », précise le passionné, véritable touche-à-tout des temps modernes.

Motorisation électronique

« Le bloc moteur est remplacé par une boîte qui renferme toute l’électronique du procédé qui va gérer la motorisation », synthétise Richard Bellamy, 52 ans au compteur. Les batteries sont installées dans le coffre. Elles permettent une autonomie d’environ 80 km pour un temps de recharge d’un peu plus de trois heures. Idéal pour sillonner les routes oléronaises, dans le silence d’un véhicule électrique classique et sans émission de CO2 dans l’atmosphère. L’aspect de la voiture, lui, ne change pas. « C’est transparent sur l’aspect du véhicule, excepté pour le bouchon d’essence qui devient la prise pour la recharge », précise l’ancien agent technique en mairie, Oléronais et fils d’ostréiculteur, qui a ouvert son atelier de réparation et de location de voitures anciennes il y a maintenant 10 ans. Au départ, il travaillait dans le jardin familial, après les horaires de travail. L’endroit étant vite devenu trop étroit, Richard Bellamy déménage alors l’activité rue Eiffel.

Rejoint par sa femme

Depuis deux ans, il n’est plus seul dans l’aventure. Bénédicte Bellamy, son épouse, 52 ans, a quitté l’office de tourisme qui l’employait à Oléron pour accompagner son mari dans le développement de l’entreprise. Mais pas seulement. Mettre les mains dans le cambouis ne lui fait pas peur et le changement d’un joint de culasse n’a aucun secret pour elle. « Elle s’occupe aussi de l’administratif de l’entreprise, de l’accueil, des locations des voitures, des stocks. C’est elle aussi qui procède à la rénovation de la sellerie », s’amuse Richard Bellamy. 

Deux époux complémentaires qui dès leur jeunesse avaient entrepris de remonter une Méhari qui leur avait été vendue, façon puzzle. « On l’a remontée dans une cabane ostréicole en ruine, c’était il y a 25 ans », se remémore Bénédicte Bellamy. Depuis, leur passion commune pour les Méhari, les 2CV et les belles voitures anciennes ne s’est pas tassée, même avec le passage à l’électrique.

 

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