Gestion du port : le dossier en préparation
En cette rentrée, un dossier trône tout en haut de la liste des priorités de Christophe Sueur, le maire : celui de la mise en place, avec le Département, du syndicat mixte pour la gestion et le projet portuaire. «Nous travaillons sur la mise en place des statuts pour les faire valider par les deux assemblées, départementale et communale, avant la fin de l’année pour que le syndicat puisse exister au 1er janvier prochain. Commencera alors le compte à rebours pour le lancement des travaux de restructuration du port prévus en mai 2018.» Une fois en place ce syndicat deviendra seul gestionnaire de la structure portuaire. «Cependant, précédemment, le Département était propriétaire du port et la commune était simplement concessionnaire et gestionnaire. Demain, nous serons au même titre appartenant à ce syndicat. Nous aurons la responsabilité de l’investissement et du fonctionnement. Les deux collectivités seront engagées au même niveau dans la vie portuaire alors qu’avant nous avions des comptes à rendre au Département. Nous étions juste gestionnaire avec des obligations de tout concessionnaire, et notamment des incertitudes sur l’avenir. Là, nous garantissons l’engagement de la commune pour le port pour des décennies», se satisfait le maire.
De plus, si le Département s’engage à rembourser 60 M€ à l’investisseur qui sera choisi, le syndicat n’est pas obligé de rembourser cette somme au Département. «C’est important pour être souligné. Cela signifie que le syndicat va gérer sa structure portuaire avec une partie dédiée au renouvellement des équipements, mais en dehors de cela il ne lui sera pas demandé de rembourser la participation du Département, si ce n’est sur les résultats excédentaires dans les années venir et ce, sans limite de temps. Ainsi, les utilisateurs du port n’auront pas à payer sur leurs frais l’engagement financer pris par le Conseil départemental.» En octobre, les élus départementaux vont valider le choix du consortium d’entreprises qui portera ce projet qui comprend le creusement du troisième bassin, la création du terre-plein et des ateliers. Ces nouvelles structures devraient être opérationnelles à l’horizon 2020, 2021.
Un port qui, cet été, a renoué, pour la première fois depuis 20 ans, avec la traditionnelle fête de la mer. Il y a 20 ans, le 11 août 1996, le naufrage du chalutier L’Essor faisait 10 victimes dont six d’une même famille, celle du propriétaire du bateau (JdP n° 22 et 49). Le traumatisme avait été tel que cette fête avait été rayée du calendrier des manifestations. Loin d’oublier ce drame, la municipalité a souhaité, avec les marins et les commerçants, la faire revivre. Rebaptisée Fête du port, elle a renoué avec les jeux nautiques, notamment. «Près de 80 bénévoles se sont investis lors de cette fête qui a retrouvé sa dimension portuaire mais aussi de vraie fête de village.»
Sans oublier le drame de 1996, le nouveau président du comité des fêtes a souhaité redonner sa place au port avec des moments de recueillement et de commémoration.