Histoire - N°113 - Novembre/Décembre 2011

600 naufrages depuis le XVIIe siècle

Source de richesse, la mer est hélas aussi source de drame. Avec sa côte sauvage, ses pertuis dangereux, l’île d’Oléron a été le théâtre, au cours des derniers siècles, de très nombreux naufrages aux causes multiples : aléas météorologiques (tempête, brume), défaillances techniques (avarie du navire, mauvais fonctionnement des instruments de bord), erreurs humaines, cartographie incomplète, absence de signalisation côtière…

Pour Oléron, près de six cents naufrages sont répertoriés entre la fin du XVIIe siècle et le XXe siècle. Leur localisation permet de dresser une cartographie des zones dangereuses, des lieux craints et maudits par bon nombre de marins, même des plus expérimentés. L’île d’Oléron apparaît comme l’espace maritime le plus périlleux de la côte saintongeaise avec au nord la pointe de Chassiron et son rocher d’Antioche d’une part, et d’autre part au sud avec le pertuis de Maumusson. 

Le mouvement mensuel de ces drames est significatif : plus de 80 % des naufrages ont lieu d’octobre à avril, période de la mauvaise saison et plus encore de décembre à février. Les conditions climatiques sont donc un des principaux facteurs de naufrages. C’est le temps des brouillards intenses, des tempêtes atlantiques avec ces violents coups de vent sud-ouest/nord-ouest et de la houle qui déferle sur les hauts fonds. Les erreurs de navigation font également partie des circonstances de naufrages, mais dans une moindre mesure. Enfin les différents conflits qui jalonnent ces siècles ne sont pas sans incidence sur la perte des bâtiments à l’instar de la guerre sous-marine de la Première et Seconde Guerre mondiale.

Parmi ces drames maritimes, on peut citer «l’affaire des brûlots» le 11 avril 1809 qui voit la flotte de Napoléon être mise hors de combat en l’espace de deux heures par les Anglais ou le naufrage du Mavis, vapeur britanique, sombré le 24 novembre 1880 après avoir talonné sur les rochers de la pointe de Chardonnière au large de Chaucre, comme le fait également l’Yves et Alphonse Conseil le 22 janvier 1887. 

Toujours visible sur la plage de La Giraudière, à Saint-Trojan, le vapeur américain Présidente Viera s’est échoué dans la nuit du 18 au 19 novembre 1916 suite à une avarie. Les promeneurs peuvent toujours l’apercevoir à marée basse.

Commentaires des internautes
Il n'y a pas de commentaire.
+ ajouter un commentaire

optionnel, pour être averti de la publication

 
 


Courrier des lecteurs
Nous regroupons ici le courrier des lecteurs reçu par voie postale, sur le site du journal ou encore sur la page Facebook.

Boutique
16.15 € Les Aravis vus d'en haut

Commander

Le produit a été ajouté au panier

Voir mon panier


Rendez-vous