Saint-Pierre-d'Oléron - N°164 - Mai/Juin 2020

400 visières fabriquées par trois particuliers

Équipé d’une imprimante 3D, Kévin Gayrin a lancé le mouvement oléronais de conception de visières de protection. Aidé par deux bénévoles, ils ont équipé tous les soignants de l’île.

«Dans le monde entier, tout le monde s’est mis à fabriquer des visières de protection. J’ai pris le pas pour l’île d’Oléron », raconte Kévin Gayrin, 35 ans, préparateur en pharmacie à Saint-Pierre. Une imprimante 3D (trois dimensions) trône dans son garage. C’est son « hobbie », qui s’est transformé en petite industrie le temps du confinement. « J’ai d’abord créé un groupe Facebook “Oléron contre le Covid” et ça s’est emballé. Il y a très vite eu 350 membres et énormément de demandes, notamment de particuliers. Mais notre but était justement d’équiper uniquement le personnel soignant, même si on a un peu élargi aux personnels de La Poste et des bureaux de tabac », détaille t-il. Sur le réseau social, l’homme et ses acolytes recueillent de la matière première – une feuille transparente, des attaches parisiennes et des élastiques – et les informations nécessaires pour quantifier le nombre de visières. 

« Soupape de sécurité » 

« De mon côté, j’avais un peu de stock de plastique chez moi. Nous avons eu beaucoup de dons, il y a une vraie solidarité qui s’est mise en place. Fin mars, nous avons pu lancer la fabrication de visières », poursuit Kévin Gayrin. Mi-avril, la mission était accomplie. 400 visières ont été fabriquées, au prix de nombreuses heures de travail bénévoles. En moyenne, une imprimante 3D met 30 à 40 minutes pour concevoir une visière. Le jeune homme a été épaulé par deux autres « imprimeurs », Johann Casin et Alexandre Mallo, et par Jacques Honigstein, chargé de la partie assemblage et livraison. « Tous les médecins, infirmiers et aides-soignants de l’île d’Oléron ont pu être équipés. On a réussi à fournir tout le monde. Maintenant, on arrête. D’abord parce que nous n’avons plus de matières premières. Et aussi car on a joué notre rôle, on passe le relais aux professionnels. Des entreprises comme Michelin fabriquent maintenant des visières, qui seront sans doute de meilleure qualité et avec des délais de livraisons réduits. On était là surtout pour faire la soupape de sécurité du départ », se satisfait l’Oléronais.

 

 

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