Sommaire du journal N°98 - Mai/Juin 2009

Chers lecteurs,

On n'en finit plus de discuter des effets bénéfiques ou maléfiques de la mondialisation, mais on est devant une réalité. La crise financière s'est étendue comme une traînée de poudre à travers la planète, la grippe mexicaine fait frémir jusque dans les pays les plus éloignés, etc. Bref, la mondialisation, qu'on le veuille ou non, est là et il faut en prendre la mesure. Le frelon asiatique en est une illustration. En 2006, le Muséum d'histoire naturelle de Paris alertait le ministère de l'Environnement sur l'arrivée de ces bestioles qui détruisent les abeilles, en provenance directe de Chine. Leur présence était parfaitement localisée dans le Lot-et-Garonne et il était alors facile de stopper l'invasion mais le ministère n'a pas cru devoir bouger. Résultat : les frelons asiatiques envahissent tout le territoire. Aujourd'hui encore, le préfet de Charente-Maritime se refuse à dégager une enveloppe pour les pompiers afin qu'ils détruisent les nids au prétexte qu'ils ne sont pas dangereux pour les personnes. C'est oublier qu'un habitant de la Dordogne est mort, l'été dernier, d'un arrêt cardiaque après avoir été piqué à quatre reprises alors qu'il tondait sa pelouse.
Les politiques nous bassinent en brandissant le principe de précaution à tout bout de champ sur des problèmes dérisoires – on n'aura plus le droit bientôt de parler au volant à ses passagers ! – mais ils sont incapables de prendre des mesures d'urgence simples. Cela devient préoccupant.

Au moment où le Parlement débat de la loi sur la réforme hospitalière, la communauté de communes a transmis au préfet une pétition de 8 000 signatures réclamant une structure d'urgence médicale sur l'île. Comme nous l'écrivions ici même il y a quelques semaines, cette structure, indispensable, va dans le sens de l'esprit de la future loi autour de laquelle, après de vives polémiques et quelques imperfections, semble se dessiner aujourd'hui un consensus relatif.